Enseignements
Sciences Po Paris
Culture et enjeux du numérique (2019-aujourd’hui)
L’enjeu de ce cours de niveau L2 est d’apprendre à décoder les univers numériques. Il s’agit d’interroger avec distance et curiosité les transformations économiques, sociales, culturelles et politiques que les technologies numériques exercent sur nos sociétés. Se familiariser à la culture numérique, ce n’est toutefois pas simplement décoder les enjeux de la société numérique. C’est aussi savoir utiliser, pratiquer et explorer en utilisant des outils numériques. Connaître, faire et enquêter, sont ainsi les trois piliers de ce cours qui associe enseignements théoriques, débats, pratiques du numérique, et initiation à l’enquête en sciences sociales en contexte numérique. 32h par an.
Sorbonne Université
Méthodes numériques pour la recherche – CELSA (2022-aujourd’hui)
Ce cours destiné aux M2 du master Recherche du CELSA cherche à familiariser les étudiant·es à l’enquête en milieu numérique, ainsi qu’au recours à des outils numériques pour des enquêtes de sciences sociales plus tradtionnelles. Au travers de cinq cours sont ainsi abordés les sujets suivants : la formulation d’une question de recherche outillée par le numérique, l’appréhension du terrain et la collecte de corpus, les enjeux d’exploration de corpus (débruitage, nettoyage, tri, indexation, exploration), le traitement et la visualisation de données. 12h par an.
Art oratoire : écrire un discours et argumenter – Alliance Sorbonne Université (2020-aujourd’hui)
Ce cours fait partie de la formation à la rhétorique de l’Alliance Sorbonne Université, qui est adossée au concours annuel “Fleurs d’éloquence”. Cet enseignement vise à apprendre aux étudiant·es comment se construit un discours, quelle est la spécificité du texte écrit destiné à être oralisé, ainsi que ce qu’est l’argumentation, dans une perspective à la fois théorique (cours magistral) et pratique (écriture de discours, analyse de discours politiques). 12h par an.
Enseignements passés
IAE Poitiers (2021-2022)
Analyse de réseaux : visualisation et cartographie
Ce cours de M2 prend appui sur les enjeux du travail de cartographie de controverses pour s’intéresser à la question particulière de l’analyse de réseaux. Dans ce cours enseigné par Mariannig Le Béchec, je suis intervenu dans un premier temps pour former les étudiant·es aux outils de scraping et de visualisation de données (Octoparse d’un côté, Excel, Gephi et Tableau Public de l’autre). Dans un second temps, j’ai également suivi plusieurs groupes d’étudiant·es dans leurs travaux. Les controverses étudiées concernent la mobilisation contre le projet de mégabassines dans le marais poitevin, la mobilisation du rapport du GIEC par les pouvoir publics, ainsi que les réticences à l’implantation de voieries spécifiquement destinées à la circulation en vélo dans la ville de Poitiers.
Transformation numérique
Ce cours de M2 est un cours de cartographie de controverses sociotechniques centré sur les controverses liées au numérique (identification d’acteurs, d’arènes, d’arguments). Dans ce cours de Bruno Vétel, je suis intervenu pour suivre différents projets de recherche d’étudiant·es sur les questions de l’aspiration des données personnelles en lien avec le développement des voitures autonomes, des algorithmes de justice prédictive, de la base de données du projet “Alamo” (Campagne présidentielle de D. Trump en 2016), et des débats en ligne autour du fact checking. 6h.
Management des connaissances et des systèmes d’information
L’enjeu de ce cours de M1 est d’interroger les conditions matérielles et culturelles du partage de la connaissance dans les organisations (en entreprise et en société) à l’aide d’outils dédiés. Ainsi, plusieurs éléments sont abordés dans ce cours : les système de gestion des connaissances, les technologies de gestion électronique de documents, les transformations contemporaines du fonctionnement des entreprises et leur organisation, les enjeux de représentation de la connaissance, les effets de la culture numérique sur la culture entrepreneuriale au travers de principes collaboratifs (organisation agile), les cycles de vie du savoir (identification, création, stockage, partage, utilisation), ou encore la démarche “knowledge management” et sa mise en oeuvre. Un cours est également dédié à la question de la gestion et du partage des données institutionnelles publiques, dont la logique est mise en parallèle des démarches citoyennes de production, de valorisation et de diffusion de données publiques/d’intérêt général (open data et captologie citoyenne). Un autre cours interroge les logiques de l’organisation d’anonymes pour produire et gérer les connaissances encyclopédiques en ligne (Wikipedia). Plusieurs outils sont présentés dans ce cours pour la gestion des connaissances (organisation, veille, formalisation, valorisation, partage) : Notion, Obsidian, Wikis, Zotero pour les connaissances académiques, OpenStreetMap pour les données cartographiques… En plus de l’approche théorique du management des connaissances et des systèmes d’information, les étudiant·es sont amenés à travailler sur un projet nécessitant de collecter, structurer, gérer, valoriser et partager des données transformées par leurs soins en connaissances. 21h
Audit et conseil en communication
Ce cours de M1 est une introduction aux méthodes d’audit de communication, apportant notamment aux étudiant·es des éléments stratégiques et de méthodologie pour la production éditoriale, ainsi que des bases en community management et social media management. Plusieurs concepts sont abordés tels que le benchmark de stratégies de communication, la e-reputation et l’engagement en ligne, ainsi que les liens entre culture numérique et culture participative. Les étudiant·es sont invité·es à mettre en oeuvre leurs connaissances dans la réalisation d’un projet collectif. 21h.
Compétition Agences
Ce cours de M1 propose aux étudiant·es, réuni·es en différents groupes, de travailler pendant un an avec un commanditaire (entreprise, association) ayant des besoins en communication. Après la réalisation d’un diagnostic de l’existant (communication interne et externe du commanditaire), d’un benchmark de la communication opérée par des structures similaires à celles du commanditaire, ainsi que d’une enquête auprès d’un public cible identifié, les groupes d’étudiant·es sont chargés d’élaborer une proposition de stratégie complète de communication répondant aux besoins du commanditaire (se rendre identifiable, organiser des événements, développer une stratégie de communication sur des réseaux sociaux numériques identifiés, créer un site web, organiser des espaces d’échanges numériques…). Dans le cadre de ce cours, en lien avec Marion Coville, j’ai suivi trois groupes d’étudiant·es travaillant pour Afrogameuses (association dont l’objectif est d’oeuvrer pour améliorer la mixité et la diversité dans les différents milieux du jeu vidéo) et pour le Collectif d’Universitaires Autistes (collectif d’enseignant·es-chercheur·euses qui se mobilise pour faire valoir les droits des personnes autistes sur leur lieu de travail, mène des actions de médiation et promeut un réseau d’entraides).
Communication culturelle et revue de presse internationale
Ce cours de L3 vise à apprendre aux étudiant·es à réaliser une revue de presse. À l’issue de ce cours, ils et elles doivent être capables de réaliser un panorama synthétique de l’actualité, de comprendre le fonctionnement de la production de l’information, de développer leur esprit critique et des capacités d’analyse du discours journalistique, ainsi que des capacités de synthèse et de hiérarchisation de l’information. Les revues de presse réalisées par les étudiant·es sont spécifiquement centrées sur l’actualité internationale. Il est attendu de ces revues de presse de proposer un panorama de l’actualité, une analyse comparée du cadrage médiatique d’un même événement par différents titres de presse, ainsi qu’une analyse sémiotique d’une image de presse.
Dans la partie magistrale de cet enseignement, les sujets suivants ont été abordés : la consommation de l’information en ligne (évolution des acteurs traditionnels, nouveaux acteurs et médias (pure player, automédias, infomédiaires), le décodage et le recodage de l’information partagée et consultée via les réseaux sociaux numériques) ; les cadrages médiatiques (Robert M. Entman) ; la sémiotique sociale pour l’analyse d’images de presse avec les notions de filtres interprétatifs et de communautés interprétatives (Alexandra Saemmer) ; la question des régimes de représentation en cultural studies (Stuart Hall) ; et l’essor du fact-checking comme pratique journalistique contemporaine. 15h.
Statistiques pour la décision
Ce cours de L3 porte un double enjeu théorique (comprendre ce que sont les statistiques, leur histoire ou encore leur usage en société, que ce soit dans l’action publique, les sciences sociales ou les entreprises) et professionnalisant (savoir notamment maîtriser les principaux concepts statistiques et développer un usage expérimenté des tableurs informatiques (Excel ou Libre Office Calc), mais aussi savoir trouver des données brutes à analyser). 20h.
Université de technologie de Compiègne (2018-2021)
Science et débat public
Ce cours à destination d’étudiant·es ingénieur·es de tout niveau (spécificité de l’Université de technologie de Compiègne) vise à fournir des outils intellectuels permettant de mieux comprendre le contexte incertain dans lequel ils et elles seront amené·es à mobiliser leurs compétences techniques en tant que professionel·les. Les impacts sociopolitiques des innovations technologiques étant considérables, les ingénieur·es se trouvent confronté·es à des situations de controverses où des décisions doivent être prises sans certitude absolue, nécessitant une compréhension approfondie des enjeux sociotechniques. La transition écologique est particulièrement mise en avant comme un défi majeur, exigeant une réévaluation profonde de notre rapport au progrès et à l’innovation, avec l’émergence de nouveaux concepts comme l’arbitrage, la redirection ou encore la bifurcation.
Dans le cadre de cet enseignement donné par Clément Mabi, j’ai été amené à intervenir dans deux CM (transformation numérique de l’espace public ; expertise scientifique et défiance citoyenne) et à donner des TD orientés dans deux directions. La première était le suivi de projets étudiants (construction d’un cours en pédagogie inversée ; projets en lien avec des professionnels), la seconde était l’organisation de “disputes”, à savoir des débats argumentés préparés entre étudiant·es pour mettre en scène une controverse sociotechnique. 20h par semestre, pendant 4 semestres.
Humanités numériques et controverses
Ce séminaire intensif d’une semaine a pour but de donner aux étudiant·es l’occasion de travailler en groupe sur l’analyse d’une controverse sociotechnique en lien avec une thématique donnée. Les étudiant·es doivent produire à l’issue de ce séminaire une cartographie de la controverse, après avoir explorer les mondes sociaux numériques, appréhender les débats, les polémiques, les troubles dans la société, les acteurs et les arènes, tout en relevant les arguments des parties prenantes en mettant l’accent sur la dimension narrative des controverses. En lien avec Virginie Julliard la première année, puis avec Clément Mabi les deux années suivantes, nous avons abordé avec les étudiant·es les controverses en lien avec les thématiques de la légifération sur le vivant, du low tech et des arbitrages écologiques. 35h par semestre, pendant 3 semestres.